Pour un bureau d’études, l’éclairage de sécurité en circulations et escaliers n’est pas une option. C’est une obligation qui engage la responsabilité du maître d’ouvrage, du concepteur et de l’exploitant. L’objectif est simple et vital. Guider, rassurer et permettre une évacuation rapide et sûre, y compris en cas de coupure du réseau. Cet article synthétise les exigences clés, les normes applicables et les bonnes pratiques de conception pour sécuriser vos prescriptions.
1. Pourquoi l’éclairage de sécurité en circulations et escaliers est critique
Objectifs: évacuation, anti panique, continuité d’éclairage
L’évacuation doit rester lisible instantanément, même en fumée légère ou en perte partielle d’alimentation. L’éclairage d’évacuation assure le balisage des voies, des obstacles et des issues. L’éclairage anti panique stabilise les grands volumes et évite les mouvements de foule. La continuité d’éclairage garantit une commutation rapide et une montée en flux maîtrisée, afin d’éviter tout trou noir anxiogène. Ces trois objectifs se traitent ensemble dès l’avant projet, avec un dimensionnement photométrique et électrique cohérent.
Terminologie: BAES BAEH, éclairage d’évacuation, éclairage anti panique
En France, les BAES et BAEH désignent les blocs autonomes normalisés. Les BAES assurent l’évacuation ou l’ambiance, les BAEH sont dédiés aux locaux à risques particuliers. On parle d’éclairage d’évacuation pour les circulations et escaliers, et d’éclairage anti panique pour les halls et plateaux. Cette terminologie guide les exigences de flux, d’autonomie et de contrôle.
2. Cadre réglementaire: ERP ERT et références normatives
Obligations ERP et Code du travail
Dans les ERP, l’éclairage de sécurité des circulations et escaliers découle du Règlement de sécurité. Il s’applique à toutes les voies d’évacuation, aux escaliers, aux changements de direction et aux issues. En ERT, le Code du travail impose également un éclairage d’évacuation suffisant, y compris pour le personnel de nuit. Les exigences varient selon le type et la catégorie d’établissement. La vérification des pièces écrites locales et du dossier de sécurité reste indispensable.
Normes clés: NF EN 1838, EN 50172 ISO 30061, NF EN 60598 2 22
La NF EN 1838 définit les niveaux d’éclairement, l’uniformité, l’éblouissement admissible et la lisibilité des pictogrammes. L’EN 50172, transcrite ISO 30061, précise l’organisation des systèmes, les essais périodiques et le registre. La NF EN 60598 2 22 encadre les exigences produit pour les luminaires d’éclairage de sécurité. Leur articulation forme le socle technique pour calculer, choisir et réceptionner les installations.
Cas spécifiques: parkings couverts et ERP de sommeil
Les parkings couverts de type PS ajoutent des contraintes d’indice de protection, de résistance mécanique et de tenue en température. Les ERP de sommeil comme les EHPAD et hôtels imposent généralement une autonomie supérieure et une continuité renforcée. Ces contextes nécessitent une attention particulière à la lisibilité des escaliers, au balisage des rampes et à la gestion des fumées.
Pour un rappel officiel, consultez les obligations d’éclairage de sécurité en ERP via Legifrance avec ce texte d’ancrage. Le lien détaille les prescriptions applicables et les renvois normatifs. Lien utile pour préciser un mémoire technique et cadrer un visa de conformité. obligations d’éclairage de sécurité en ERP.
3. Exigences de performance et de dimensionnement
Niveaux d’éclairement et points d’accentuation
La NF EN 1838 fixe des niveaux clairs. Les voies d’évacuation et escaliers exigent au moins 1 lx au sol sur l’axe. Les zones anti panique demandent 0,5 lx minimum hors bande périphérique de 0,5 m. Les zones à haut risque requièrent au moins 10 pour cent du niveau normal et au minimum 15 lx, avec un rétablissement très rapide. Les issues, changements de direction et équipements de sécurité doivent recevoir localement 5 lx. Ces valeurs guident la photométrie et l’espacement entre luminaires.
Uniformité, éblouissement et balisage des obstacles
L’uniformité min moyenne doit être supérieure ou égale à 0,1. En haut risque, l’uniformité dépasse 0,4 pour maintenir la lisibilité des gestes. L’éblouissement se contrôle par des optiques adaptées et une implantation sans angle critique vers l’observateur. Les nez de marche, paliers, portes coupe feu et coudes doivent être visibles dès l’entrée dans la zone. La signalisation participe à la cohérence d’ensemble.
Continuité d’éclairage et temps de commutation
La continuité d’éclairage impose une commutation rapide. La norme retient un temps pour atteindre 50 pour cent du flux inférieur ou égal à 5 secondes en général. En zone à haut risque, la reprise doit être quasi immédiate avec un maximum de 0,5 seconde. Cette contrainte oriente le choix de la technologie, du pilotage et de l’architecture d’alimentation.
Autonomie et modes permanent non permanent
L’autonomie est de 1 heure en standard. Certains ERP, dont les lieux de spectacle et les locaux de sommeil, exigent 2 heures. Le mode permanent apporte un effet psychologique rassurant et une transition douce. Le mode non permanent suffit souvent en circulation, à valider au cas par cas selon l’analyse de risque.
“Conformément à la NF EN 1838, l’éclairage de sécurité des escaliers doit assurer au moins 1 lx sur chaque marche, sans zones d’ombre.” “En zones anti-panique (halls, parkings), prévoir 0,5 lx minimum au sol, hors bande périphérique de 0,5 m.” Ces formulations cadrent les attentes en calcul.
4. Conception en pratique pour BE: circulations, escaliers, parkings
Méthodologie de calcul et paramètres d’entrée
Le calcul photométrique commence par la largeur de voie, la hauteur utile, les coefficients de réflexion et le facteur de maintenance. Les ouvertures, habillages et teintes influencent fortement les résultats. La modélisation des obstacles, des potelets et des équipements de sécurité garantit une simulation fidèle. La vérification des distances d’identification des pictogrammes complète l’étude.
Circulations horizontales et localisation des BAES
Dans les couloirs, l’éclairage de sécurité se place pour lisser le flux et supprimer les zones d’ombre aux intersections. Il faut traiter les portes coupe feu, les coudes et les cages d’escalier attenantes. Les BAES se positionnent en approche des issues et à proximité des changements de direction pour assurer 5 lx localement. Le pas d’implantation résulte du diagramme photométrique et de la hauteur de pose.
Escaliers: marches, paliers et changements de volée
Chaque marche doit être lisible, sans ombre portée. Les appliques à faisceau asymétrique renforcent la perception des nez de marche et réduisent l’éblouissement. Placer des luminaires en tête et pied de volée et aux paliers garantit une continuité visuelle. “Privilégier des BAES LiFePO4 avec autotest ou DALI‑2 emergency pour réduire les coûts de maintenance et fiabiliser le registre de sécurité.” Cette recommandation sécurise le TCO et la conformité.
Parkings couverts: IP IK, rampes et zones anti panique
En parking, l’éclairage parking de sécurité exige des luminaires IP65 et IK10 avec tenue thermique stable. Le balisage des rampes, des zones PMR et des issues doit être immédiat et intuitif. Les plateaux s’analysent comme des zones anti panique, avec 0,5 lx conforme. Les équipements de paiement et de contrôle d’accès se traitent comme points d’accentuation à 5 lx.

5. Technologies et choix système
BAES et source centralisée LSC
Les BAES conviennent aux projets diffus et aux rénovations. L’investissement est modulable et la résilience est bonne par répartition des risques. Les sources centralisées intéressent les grands ensembles et les sites à maintenance centralisée. Le choix s’analyse en CAPEX OPEX, continuité, facilité de test et capacité de supervision. L’éclairage de sécurité doit rester fonctionnel même en sélectivité sévère des protections.
Autotest et DALI 2 emergency
Les fonctions autotest réduisent les interventions manuelles et fiabilisent les relevés. DALI‑2 emergency selon IEC 62386 202 permet la supervision, la planification des essais et l’édition de rapports horodatés. Cette approche facilite le registre de sécurité et la préparation des commissions de sécurité, tout en apportant un diagnostic précoce des batteries et des blocs.
Batteries NiMH et LiFePO4
Les NiMH restent éprouvées mais peinent en cyclage et en température. Les LiFePO4 apportent une durée de vie allongée, une meilleure tenue thermique et un bilan carbone amélioré. Le gain TCO est notable, surtout avec autotest ou DALI‑2 emergency. La stabilité de tension se traduit par une montée en flux plus régulière à la commutation.
6. Mise en œuvre, essais et maintenance
Circuits, sélectivité et repérage
La ségrégation des circuits d’éclairage normal et d’éclairage de sécurité limite les risques d’extinction simultanée. La sélectivité des protections doit être étudiée pour préserver le service en cas de défaut local. Le repérage clair des départs et des adresses facilite le dépannage et les essais périodiques.
Essais mensuels et annuels, registre de sécurité
L’EN 50172 ISO 30061 impose un test fonctionnel mensuel et un test d’autonomie annuel. Les résultats sont consignés dans un registre de sécurité tenu à jour, avec traçabilité des remises en état. La supervision centralisée, notamment en DALI‑2, automatise ces étapes et fiabilise l’exploitabilité des données lors des contrôles.
Signalisation et distances d’identification
La NF EN 1838 fixe la distance d’identification des pictogrammes. Un bloc à signalisation interne éclairée se lit à une distance égale à environ 200 fois la hauteur du pictogramme en millimètres. Pour une signalisation externe éclairée, la distance est d’environ 100 fois la hauteur. Cette donnée conditionne le choix des formats et leur implantation dans le plan d’évacuation.
7. Exemples d’applications Cubispot
Escaliers: appliques orientées, versions BAES BAEH
Les appliques LED Cubispot, disponibles en versions BAES ou BAEH, proposent des faisceaux asymétriques à UGR maîtrisé. La lisibilité des nez de marche est renforcée dès la commutation. Les versions LiFePO4 avec autotest ou DALI‑2 emergency simplifient la maintenance. Pour aller plus loin, consultez notre page dédiée à l’éclairage de sécurité pour escaliers et récupérez les photométries pour vos calculs.
Circulations et parkings: réglettes étanches IP65 IK10
Les réglettes étanches Cubispot délivrent un flux homogène avec IP65 et IK10. La tenue thermique de moins 20 à plus 40 degrés garantit des performances stables en parking couvert. Les options détecteur complètent la stratégie d’économie d’énergie en service normal. L’éclairage de sécurité demeure prioritaire en cas de défaillance réseau, sans compromis sur l’identification des issues.
Rénovation EHPAD: autonomie et maintenance
En ERP de sommeil, l’exigence d’autonomie de 2 heures est courante. La bascule vers des BAES LiFePO4 réduit les remplacements et fiabilise la restitution de l’autonomie. Découvrez notre retour d’expérience en rénovation EHPAD en éclairage LED, avec les gains sur les essais annuels et la continuité d’usage.

8. Check list prescription BE
Données, livrables et validations
Rassemblez le plan d’évacuation, les largeurs de voies et les hauteurs utiles. Identifiez les risques particuliers, les zones anti panique et les points d’accentuation. Fixez l’autonomie requise et la stratégie de continuité. Choisissez BAES ou source centralisée, mode de test et supervision. Fournissez les notes de calcul, les photométries, les schémas de câblage et le plan d’implantation. Prévoyez le protocole d’essais et les fiches du registre de sécurité pour la réception.
9. FAQ rapide
L’éclairage de sécurité est il obligatoire dans tous les escaliers d’un ERP
Oui. Les escaliers font partie des voies d’évacuation. Ils doivent recevoir un éclairage de sécurité conforme aux niveaux et aux uniformités de la NF EN 1838, avec commutation rapide.
Quel niveau de lux pour un escalier en évacuation
Le seuil est de 1 lx au sol sur l’axe et chaque marche doit être visible sans zone d’ombre. Les paliers et têtes de volée doivent rester lisibles en toute circonstance.
Quelle autonomie minimale pour un BAES en ERP
Une heure en général. Deux heures pour certains ERP, notamment locaux de sommeil et lieux de spectacle. “Cas ERP de sommeil EHPAD, hôtels: vérifier l’exigence d’autonomie 2 h selon l’arrêté applicable.”
Comment automatiser les tests d’éclairage de sécurité
L’autotest embarqué et DALI‑2 emergency permettent le test mensuel et annuel programmés, la remontée d’alertes et la génération de rapports pour le registre de sécurité.
“Conformément à la NF EN 1838, l’éclairage de sécurité des escaliers doit assurer au moins 1 lx sur chaque marche, sans zones d’ombre.” “Privilégier des BAES LiFePO4 avec autotest ou DALI‑2 emergency pour réduire les coûts de maintenance et fiabiliser le registre de sécurité.” Ces rappels doivent figurer dans vos notes de calcul et vos fiches de vérification.
Notes juridiques. Les exigences varient selon le type et la catégorie d’ERP. Vérifiez toujours l’arrêté local et le règlement de sécurité applicable. Maintenez un registre de sécurité à jour avec les essais mensuels et annuels consignés.
Conclusion. L’éclairage de sécurité repose sur des niveaux mesurables, une continuité maîtrisée et une maintenance vérifiable. En choisissant des BAES ou une source centralisée adaptés, en intégrant l’autotest ou DALI‑2 emergency et des batteries LiFePO4, vous sécurisez la conformité et le TCO. Pour vos projets, planifiez l’implantation en circulations, escaliers et parkings dès l’esquisse.
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