Éblouissement et rendu des couleurs façonnent la qualité perçue d’un espace de travail. Pour les bureaux d’études, l’indice ugr et l’IRC sont des leviers concrets pour maîtriser le confort visuel, sécuriser les choix et documenter les calculs. Comprendre ugr et IRC dès la conception réduit les risques d’inconfort et d’insatisfaction. Nous rappelons ici les exigences NF EN 12464-1, des méthodes de simulation, des cas d’usage et un exemple de prescription avec un luminaire à éblouissement maîtrisé.
Pourquoi ugr et IRC sont clés pour le confort des usagers
Le confort visuel dépend de deux dimensions complémentaires. L’éblouissement inconfortable qui fatigue les usagers et ralentit l’exécution des tâches. La fidélité des couleurs qui conditionne la perception des matériaux, de la peau et des documents.
L’indice ugr mesure la probabilité de gêne liée à la luminance du luminaire dans un contexte spatial donné. L’IRC qualifie la capacité d’une source à restituer correctement les teintes par rapport à une référence. Travailler ces paramètres dès l’esquisse améliore la performance visuelle, la sécurité des circulations et la satisfaction des occupants sur la durée.
ugr: définition, principes et limites
Qu’est-ce que l’UGR
L’UGR est un indice normalisé qui exprime l’éblouissement inconfortable en intérieur sur une échelle de 10 à 30 et plus. Il synthétise la luminance des luminaires visibles, leur position angulaire par rapport à l’observateur, la luminance de fond et le champ de vision. L’indice est calculé pour une scène donnée avec une position d’observation et des réflectances spécifiées.
Pour un approfondissement méthodologique et les hypothèses de calcul, la référence utile est le document Unified Glare Rating (CIE). Il précise le cadre d’application et les limites d’interprétation.
UGR<19: ce que cela veut dire… et ce que cela ne garantit pas
La mention UGR inférieur à 19 signifie que, dans des conditions types, la probabilité d’éblouissement est jugée acceptable pour un poste de travail. Elle ne garantit pas une expérience identique dans toutes les pièces. La valeur dépend de la taille du local, des hauteurs, des réflectances plafond murs et sol, de l’implantation, de la densité de luminaires et du point d’observation.
Un même luminaire peut conduire à des valeurs différentes selon l’alignement, la distance à l’observateur et la luminance de fond. C’est pourquoi un calcul projet reste nécessaire pour valider l’ugr visé et éviter les mauvaises surprises en réception.
Lire une table UGR sur une fiche technique Cubispot
Une table UGR propose des valeurs par indice de local, réflectances et grille d’observation. Elle permet d’estimer la tendance avant simulation. Commencez par identifier l’indice de local, puis les réflectances usuelles plafond 0,7 murs 0,5 sol 0,2. Interprétez la valeur en tenant compte de la hauteur de montage, de l’écartement et de l’axe de vision. Utilisez la table pour présélectionner une optique et confirmer ensuite l’ugr en modèle 3D.
IRC/CRI: ce que mesure l’indice de rendu des couleurs
IRC vs qualité perçue: Ra et l’importance de R9
L’IRC ou CRI est un score de 0 à 100 basé sur la comparaison de patchs colorés. La valeur Ra agrège plusieurs échantillons. Le sous-indice R9 cible spécifiquement les rouges saturés, essentiels pour la carnation, les signalétiques et de nombreux matériaux. Deux sources au même CRI peuvent produire une perception différente si R9 est faible. En projets sensibles, vérifiez Ra et R9 dans la fiche technique pour sécuriser le rendu attendu.
IRC 80 vs IRC 90: critères de choix pour bureaux, ERP, santé
En bureaux classiques, un IRC 80 correctement piloté convient à la plupart des tâches. Pour les espaces de collaboration, les salles de réunion et la mise en valeur de matériaux, un IRC 90 apporte une cohérence colorimétrique plus stable. En santé, en EHPAD et en retail cosmétique, préférez un IRC 90 avec R9 élevé. Pensez aussi au CCT 3000K ou 4000K selon l’ambiance et au référentiel TM 30 pour qualifier la saturation et la teinte.
Cohérence de couleur: SDCM et stabilité visuelle
La constance chromatique entre luminaires se mesure par SDCM. Une cible SDCM inférieur ou égal à 3 garantit une homogénéité visuelle acceptable à l’échelle d’un plateau. Contrôlez la stabilité dans le temps, notamment pour les installations à gradation et pour éviter les dérives perceptibles après maintenance.
Normes et recommandations: bureaux et ERP
NF EN 12464 1 intérieur: éclairement, UGR max par local
La NF EN 12464 1 fixe des niveaux d’éclairement, des exigences d’uniformité et des seuils d’éblouissement. Pour les postes de travail en bureaux, la cible est UGR inférieur ou égal à 19 et 500 lux sur la tâche. Les circulations admettent des valeurs plus élevées. En salles de réunion, un compromis entre contraste, gradation et maîtrise de l’ugr s’impose afin de préserver lisibilité et confort.
Cadre français: Code du travail et ERP
Le Code du travail impose un éclairage suffisant et adapté à la nature des tâches. En ERP, la sécurité du public et la continuité de service priment, en complément de l’éclairage de sécurité réglementaire. Pour approfondir le cadre opérationnel et les cas d’usage, consultez notre page dédiée à l’éclairage bureaux et notre guide sur les normes éclairage ERP.
Compléments confort: scintillement et luminance
Le confort ne se limite pas à l’ugr. Ciblez PstLM inférieur ou égal à 1 et SVM inférieur ou égal à 0,4 pour limiter scintillement et effets stroboscopiques. Surveillez la luminance à 65 degrés L65 pour éviter les angles critiques. Assurez une uniformité supérieur ou égale à 0,6 afin d’éviter la fatigue visuelle.
Méthodologie BE: calculer et maîtriser l’ugr
Paramètres clés
Trois facteurs pilotent l’ugr perçu. La luminance de la source qui dépend de l’optique et du flux. L’angle solide sous lequel le luminaire est vu selon la géométrie du local. La luminance de fond liée aux surfaces, à la lumière ambiante et au voisinage des luminaires. Ajustez ces paramètres en amont pour converger rapidement vers la cible.
Simulations Dialux et Relux
Réglez les réflectances plafond 0,7 murs 0,5 sol 0,2 si vous ne disposez pas de mesures. Positionnez un observateur sur la zone de tâche, regard à l’horizontale, puis générez la grille d’observation. Vérifiez l’ugr sur plusieurs axes et distantes. Documentez le facteur de maintenance et les hypothèses pour la traçabilité en revue de projet.
Bonnes pratiques
Préférez des optiques basse luminance avec coupe flux net cut off et des diffuseurs microprismatiques. Limitez la luminance à 65 degrés L65. Répartissez les luminaires de manière à équilibrer les luminances de fond. Utilisez des modules à SDCM inférieur ou égal à 3 et contrôlez PstLM et SVM. Pensez à la gradation et aux capteurs pour allier confort et efficacité.
Cas d’usage et prescriptions types
Bureaux et open spaces
Pour des postes informatiques, ciblez 500 lux sur la tâche, UGR inférieur ou égal à 19 et IRC 80 minimum. En zones de créativité et salles de réunion, considérez IRC 90, R9 élevé et CCT 3000K ou 4000K selon l’ambiance. L’implantation en lignes continues avec optique basse luminance limite les reflets écrans et maintient l’équilibre des luminances murales.
ERP, EHPAD et santé
Adaptez l’éblouissement au niveau d’activité. En accueil et circulations, privilégiez une lumière douce, un cut off marqué et une uniformité solide. En chambres et zones de soins, optez pour IRC 90 avec R9 élevé, gradation, et un contrôle précis des ombres. La continuité de service et l’orientation doivent rester prioritaires.
Exemple de prescription
Prescription type pour un plateau de bureaux. Éclairement moyen 500 lux sur la tâche. UGR inférieur ou égal à 19 validé par simulation. IRC supérieur ou égal à 80, option IRC 90 sur zones sensibles. SDCM inférieur ou égal à 3. PstLM inférieur ou égal à 1. SVM inférieur ou égal à 0,4. Uniformité supérieur ou égale à 0,6. Facteur de maintenance conforme au plan de maintenance.
Pour accélérer la prescription, découvrez le luminaire ugr<19 RECTA. Son optique basse luminance et ses tables UGR fournies facilitent la validation en phase de calcul et la justification dans le CCTP.
Erreurs fréquentes et bonnes pratiques
La mention ugr inférieur à 19 n’est pas un attribut absolu du produit. Elle est conditionnelle au contexte de calcul et à la position d’observation. La seule lecture de la fiche ne suffit pas pour garantir le confort dans un local donné.
Des plafonds et murs sombres dégradent l’équilibre des luminances. Des hauteurs de montage inadaptées exposent l’angle critique. Des espacements trop faibles augmentent la densité de sources visibles. Anticipez le facteur de maintenance. Le vieillissement des optiques et l’encrassement modifient la luminance et peuvent faire remonter l’éblouissement perçu.
FAQ rapide
Quel UGR viser pour un bureau
La NF EN 12464 1 recommande UGR inférieur ou égal à 19 au poste de travail avec 500 lux sur la tâche et uniformité adéquate.
UGR et IRC, quelle différence
UGR évalue l’éblouissement inconfortable. IRC mesure la fidélité des couleurs. Les deux se complètent pour le confort visuel.
Comment réduire l’éblouissement sans perdre d’éclairement
Choisissez des optiques basse luminance, un cut off plus strict, une diffusion maîtrisée et une répartition plus homogène des points lumineux. Ajustez l’équilibre mural et le plafond pour stabiliser le fond.
Faut il passer en IRC 90 pour tous les locaux
Non. IRC 80 suffit souvent en bureaux standards. IRC 90 avec R9 élevé est pertinent pour tâches critiques, santé et espaces image de marque.
UGR est il calculable sans plan 3D
Une table UGR peut guider une présélection. Un calcul sur modèle 3D reste indispensable pour valider la valeur dans la géométrie réelle.
Ressources et fiches techniques Cubispot
Accédez aux tables UGR et aux données photométriques sur la fiche du luminaire RECTA pour accélérer vos simulations. Pour cadrer vos projets selon les usages et obligations, consultez nos guides sur l’éclairage bureaux et les normes éclairage ERP. Vous souhaitez un accompagnement. Contactez nous pour une étude photométrique et une aide à la prescription.
